L’ancien Premier ministre UMP, Jean-Pierre Raffarin, a préconisé dimanche une conférence nationale, réunissant majorité et opposition, sur les priorités à établir pour le pays dans les douze prochains mois et qui pourraient être à ses yeux la sécurité, l’emploi et l’école.

« Je pense qu’une conférence nationale des priorités sur les douze prochains mois serait très importante », a dit le sénateur de la Vienne lors de l’émission « C’ Politique » sur France 5.

Après « la phase de deuil » que vient de connaître le pays, « il faut la phase de l’action » et il appartient au président de la République de « prendre une initiative majeure », a-t-il poursuivi.

« On devrait se mettre autour d’une table, majorité et opposition (pour établir) quelles sont les priorités (…) On voit bien que dans tout ce qui se passe, il y a trois priorités qui s’imposent au pays: la sécurité, l’emploi et l’école », a-t-il développé.

« Il faut aller chercher les 20 milliards que nous dépensons chaque année pour financer les 35 heures (pour) mettre cet investissement aujourd’hui sur la sécurité, emploi et école », a-t-il insisté.

« Pour moi, c’est une perspective d’abord budgétaire. Quel choix faisons-nous dans les douze mois qui viennent? », a insisté le sénateur.

Tout en saluant la gestion des suites des attentats de début janvier par l’exécutif, Jean-Pierre Raffarin a jugé « très insuffisante » la politique de l’emploi par les socialistes.

« La politique de l’emploi, et notamment dans ces quartiers (sensibles), c’est la priorité des priorités. C’est pour cela: sécurité, emploi, école, c’est le même sujet et il faut dégager un consensus national pour mettre les moyens sur ces trois priorités », a dit l’ancien Premier ministre.

« Arrêtons de nous disperser! Si on est bons là-dessus, le reste marchera mieux », a-t-il lancé.

Mais pour lui, « il n’y a pas de politique de l’emploi » de la part du gouvernement. « C’est ça la grande faille (…) qui est irréductible entre eux et nous (…) et que nous voulons combler ».

Quant à la loi Macron, c’est une « PML, petite et moyenne loi », a-t-il ironisé. « Ce n’est pas une loi stratégique. Ce n’est pas elle qui va rénover l’emploi », même si elle présente « un petit esprit libéral ».