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L’emploi scientifique en France progresse régulièrement en France depuis le début des années 2000, selon l’édition 2014 du rapport « L’état de l’emploi scientifique en France« , publié en début de semaine par le ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Le nombre de chercheurs augmente
Ainsi, la population de l’emploi scientifique (regroupant « l’ensemble des personnes travaillant directement sur des projets de recherche et de développement) a augmenté de 22 % entre 2001 et 2011, atteignant en cette dernière année 402 300 équivalents temps plein (ETP). Les chercheurs constituent l’essentiel de ces effectifs (62 %), leur nombre augmentant en moyenne de 3,4 % par an depuis le début des années 2000.
Au niveau mondial, si la France se place au 8e rang pour son nombre total de chercheurs (derrière le Royaume-Uni et la Corée du Sud), elle se hisse à la 7e pour son nombre de chercheurs rapporté à sa population active, dépassant l’Allemagne et le Royaume-Uni. Quatre régions concentrent l’essentiel de l’emploi : Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes, PACA et Ile-de-France (où 1 doctorant sur 3 prépare et obtient sa thèse).
Docteurs : l’accès à l’emploi stable reste difficile
Si, en 2012, le taux d’emploi des jeunes docteurs diplômés en 2007 s’élevait à 94 %, avec un taux de chômage « extrêmement faible », leur principal problème reste la stabilité de cet emploi. Selon le document du ministère, le temps d’accès à un CDI ou poste de fonctionnaire est plus long pour les docteurs que pour les diplômés de master. Entre 2010 et 2012, le pourcentage de docteurs (diplômés en 2007) ayant un emploi stable passe de 67 % à 82 %, soit 15 points d’écart en 2 ans, contre 10 pour les diplômés de master.
L’insertion professionnelle des docteurs varie en outre selon la discipline de leur thèse. Elle est plus difficile pour les diplômés de Langues, sciences humaines et sociales (LSHS), SVT et chimie les premières années. Le rapport souligne également que les docteurs n’ayant pas obtenu de financement ont également plus de mal à accéder à l’emploi.
Au moment de soutenir leur thèse, les docteurs envisagent surtout de s’insérer dans la recherche publique et académique. 70 % des jeunes docteurs interrogés en 2007 souhaitaient se tourner vers le secteur public, contre 15 % pour la recherche en entreprises. Une tendance « stable au fil des enquêtes », indique le document, qui souligne pourtant « les difficultés d’insertion et de stabilisation dans la recherche publique », et rappelle que « les docteurs travaillant dans la recherche privée gagnent en moyenne 10 % de plus que ceux travaillant dans la recherche publique ou académique ».
5 ans après leur thèse, plus de la moitié de ces jeunes docteurs ont concrétisé leur projet et travaillent effectivement dans la recherche publique. 25 % se sont tournés vers la recherche privée, et moins d’un quart travaillent hors de la recherche. Le document souligne toutefois que « depuis 2002, le nombre de chercheurs en entreprise dépasse le nombre de chercheurs du secteur public (hors entreprises publiques) ». Ainsi, en 2011, les entreprises concentraient 60 % des effectifs de chercheurs.
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