Un jeune majeur soupçonné d’être impliqué dans le meurtre d’un lycéen tué lors d’une expédition punitive lundi devant son établissement et recherché depuis s’est rendu jeudi, a-t-on appris jeudi de source policière.

Dans cette affaire, deux mineurs – un jeune homme, qui a reconnu avoir porté des coups de couteau à la victime, et une lycéenne, « commanditaire » présumée de l’opération – ont déjà été mis en examen pour assassinat et complicité d’assassinat et écroués, a précisé à l’AFP le procureur de la République, Brice Robin.

Le cas de l’incarcération de la jeune fille doit de nouveau être étudié lors d’un débat contradictoire devant le juge des libertés et de la détention lundi, a ajouté M. Robin.

Le troisième jeune homme, identifié et recherché depuis lundi, s’est rendu à la police jeudi matin, a-t-on déclaré à la direction départementale de la sécurité publique (DDSP), dont la brigade criminelle est chargée de l’enquête.

Les deux jeunes hommes soupçonnés dans cette affaire avaient déjà été condamnés à de multiples reprises, la jeune fille, cousine d’au moins l’un d’entre eux, n’avait quant à elle aucune mention sur son casier judiciaire.

Après une altercation avec la victime en cours d’EPS, quand, selon des témoins, elle est intervenue dans une dispute entre le lycéen et une autre élève de l’établissement, la mineure de 17 ans avait appelé un proche pour « régler son compte » à la future victime, avait expliqué mardi M. Robin, soulignant fermement que les faits n’avaient « strictement rien à voir » avec les attentats de la semaine dernière.

A la sortie de son établissement, alors qu’il avait lui-même appelé des proches parce qu’il s’inquiétait de ces menaces, le jeune homme de 16 ans avait été agressé par deux jeunes gens, recevant plusieurs coups de matraque télescopique et de couteau. Un coup de couteau porté sous l’aisselle, qui a sectionné l’aorte, lui a été fatal.

Cet homicide a suscité une vive émotion dans la communauté arménienne de Marseille, dont faisait partie la victime.