Jean-Paul Huchon, président PS de l’Ile-de-France, a appelé jeudi l’ensemble des élus et acteurs publics à faire face à la « responsabilité collective » de « fermeté » sur les valeurs républicaines dans une région aux multiples « fractures ».

Après les attentats contre Charlie Hebdo et la prise d’otages sanglante dans un magasin juif, M. Huchon a estimé que la marche républicaine historique de dimanche avait porté une « exigence: celle d’être ferme sur ce qui ne se négocie pas » à savoir « la liberté, la laïcité, la fraternité ».

« Cette fermeté, nous en avons la responsabilité collective », a-t-il déclaré dans une cérémonie de voeux transformée en cérémonie républicaine qu’il a ouverte par un hommage et une minute de silence pour les 17 victimes des trois jihadistes, devant un parterre d’élus, de parlementaires, de préfets, de recteurs et de représentants des syndicats, associations, etc.

Une fermeté à « opposer à tous ceux qui s’en prennent aux juifs de France », « à tous ceux qui veulent voir dans les musulmans de France des ennemis intérieurs » et « à tous ceux qui veulent nous faire renoncer à une société laïque, ouverte et riche de ses différences ».

« Cette fermeté est attendue à l’école et dans les services publics (…) et la Région en prendra toute sa part (…) dans les lycées, les centres de formation des apprentis (CFA) et organismes de formation professionnelle ».

« Nous viendrons épauler enseignants, éducateurs, formateurs pour que soient réaffirmées ces valeurs intangibles qui fondent la République », a-t-il assuré, annonçant que des « mesures en ce sens » seraient prises « dès la prochaine séance du conseil régional » les 12 et 13 février.

Il a aussi évoqué « le dialogue » nécessaire « y compris avec des jeunes dont je peux comprendre qu’ils ne sont pas imprégnés de cette culture et qui s’interrogent ». La minute de silence jeudi dernier, au lendemain de l’attentat contre Charlie Hebdo, a été parfois perturbée ou contestée par des élèves dans des établissements scolaires.

Face aux « fractures sociales et territoriales » de la première région de France, la plus riche mais aussi la plus inégalitaire, les « Franciliens expriment des exigences » et « attendent des réponses ».

Jean-Paul Huchon a émis le voeu que 2015 permette d’avancer vers une « région plus unie, plus solidaire et plus juste » et défendu à ce titre le passe Navigo à tarif unique comme un élément d’une appartenance commune.

Il a fait aussi de la modernisation et de l’extension du réseau de transports une « priorité », « partagée avec l’opposition » de droite.

Logement, lien social à travers la culture, sport, éducation et formation des jeunes figurent aussi parmi les enjeux de la Région. Enfin, il a plaidé pour l’émergence d’un « Nouveau Grand Paris de l’enseignement supérieur et de la recherche, la clé de notre développement futur ».