Najat Vallaud-Belkacem, lors des questions au gouvernement, le 14 janvier 2015.

Najat Vallaud-Belkacem, lors des questions au gouvernement, le 14 janvier 2015.

Lors des questions au gouvernement, mercredi 14 janvier, la ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a déploré que 200 incidents (refus d’observer une minute de silence, débats houleux) se soient produits dans les établissements scolaires, suite aux attentats terroristes contre Charlie Hebdo et une épicerie casher parisienne.

« Des incidents ont eu lieu, ils sont nombreux, ils sont graves et aucun d’entre eux ne doit être traité à la légère », a-t-elle indiqué. Parmi ces incidents, une quarantaine ont été transmis à la police et à la justice, « parce que pour certains il s’agissait d’apologie du terrorisme », a précisé la ministre.

« Nous devons répondre par des actes forts »

« Nous ne pouvons pas laisser passer cela. Oui, l’école est en première ligne. Elle sera ferme pour sanctionner et pour créer du dialogue éducatif, y compris avec les parents car les parents sont des acteurs de la coéducation », a ensuite remarqué Najat Vallaud-Belkacem.

Constatant que « même là où il n’y a pas eu d’incidents, il y a eu de trop nombreux questionnements de la part des élèves ». La ministre de l’éducation nationale explique que ses relais dans les écoles auraient ainsi entendu des « oui je soutiens Charlie, mais… ». D’où l’impératif pour l’école de « s’interroger sur sa capacité à transmettre les valeurs républicaines », raison pour laquelle Najat Vallaud-Belkacem a mobilisé la communauté éducative. « Nous devons répondre par des discours, mais aussi par des actes forts », a-t-elle conclu.

Depuis lundi, elle rencontre tour à tour les acteurs de la communauté éducative. Après avoir reçu les syndicats d’enseignants, les organisations lycéennes, l’enseignement privé sous contrat et les anciens ministres de l’éducation nationale, la ministre devrait recevoir ce jeudi des associations d’élus locaux, d’autres de lutte contre le racisme et l’antisémitisme, ainsi que des organisations d’éducation populaire et de jeunesse.

En fin de journée, ou vendredi, ses décisions (formation des professeurs, enseignement civique et moral, notamment) sur les « valeurs de la République » devraient être dévoilées.