Nicolas Sarkozy, président de l’UMP, va recevoir les autorités religieuses, les syndicats de police et d’enseignants, a-t-on appris mardi auprès de plusieurs participants à la réunion du groupe UMP à l’Assemblée.

Ils seront reçus « dans les prochains jours », a-t-on ajouté à l’UMP, sans plus de précisions.

Après les assassinats de la semaine dernière par trois Français jihadistes, M. Sarkozy a participé une nouvelle fois à la réunion des députés UMP de l’Assemblée, pour saluer « la dignité et la responsabilité » de son parti.

« C’est ce qui fait notre force, ce qui nous différencie de Marine Le Pen », a-t-il dit, selon les mêmes sources.

Selon lui, « il y a des tensions dans le pays comme jamais nous n’en avons connues. Il suffirait de peu de choses pour qu’il y ait des affrontements communautaires. Notre attitude digne et responsable est à la fois notre honneur et devoir », a insisté l’ex-chef de l’Etat.

« Je soutiens totalement la création d’une commission d’enquête parlementaire », a également affirmé M. Sarkozy. A ses yeux, il y a aujourd’hui une « exigence de vérité » et « les parlementaires sont les plus légitimes » pour faire apparaître cette vérité.

Le président de l’UMP a également indiqué qu’il réunirait mercredi à 10H30 au siège du parti tous les spécialistes de son parti en matière de sécurité: anciens ministres de l’Intérieur, anciens président de Commissions, experts…

But de la réunion: analyser les propositions que le Premier ministre Manuel Valls devait présenter mardi après-midi à l’Assemblée, débattre des propositions propres à l’UMP.

M. Sarkozy a redit que les services de renseignements français devaient « collaborer avec les services secrets étrangers, même en cas de désaccords politiques avec les pays ». Il a cité le Maroc, la Tunisie et la Turquie.

L’ancien président de la République a aussi mis en avant son bilan, par exemple sur la création du CFCM (Conseil français du culte musulman) qu’il a eu « du mal à faire mais qui a le mérite d’exister », ou sur la politique pénale (notamment avec la création en 2003 du fichier des empreintes génétiques).

Sur ce dernier point, il a critiqué Christiane Taubira, ministre de la Justice, « qui refuse depuis deux ans et demi de créer des places de prison supplémentaires ».