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Selon un communiqué de Jean-Pierre Archambault, président de l’EPI, Gilles Dowek, président du Conseil scientifique de la SIF, et Maurice Nivat, membre de l’Académie des Sciences, reçus en audience la semaine dernière par la ministre de l’Education nationale, l’enseignement sur le temps scolaire d’éléments d’informatique en primaire interviendra « plutôt à la rentrée 2016 qu’à celle de 2015″.
Des « enseignants formés » à la rentrée 2016
« Dans un premier temps » seront organisées « des initiatives dans le cadre du péri-scolaire, transitoires », indiquent-ils, avant la mise en oeuvre, « dans un deuxième temps, […] d’éléments d’informatique dans le cadre scolaire, avec des enseignants formés », à la rentrée 2016.
Jean-Pierre Archambault, Gilles Dowek et Maurice Nivat, estimant qu’aujourd’hui, « dans leur cursus, les professeurs des écoles n’ont rien en matière d’informatique sur quoi s’appuyer », ont demandé à la ministre que soient engagées « dès cette année des formations continues et initiales pérennes dans les ESPE« .
Des éléments d’informatique enseignés dans les autres matières
La ministre et ses conseillers ont également fait part de leur projet d’intégrer, en primaire et au collège, des éléments d’algorithmique dans d’autres disciplines, comme la géométrie. Une « bonne chose » pour Jean-Pierre Archambault, Gilles Dowek et Maurice Nivat, mais « une problématique distincte de celle d’une discipline informatique pour tous les élèves », dont ils estiment la mise en place « nécessaire ».
Concernant la création d’un Capes et d’une agrégation d’informatique, « le ministère n’a pas encore pris de décision ». Cette mesure avait été réclamée par la SIF dans une lettre ouverte adressée à François Hollande en avril 2014.
La nécessité d’enseigner le code informatique à l’école avait été soulignée en juillet par l’ancien ministre de l’Education Benoît Hamon. Début octobre, le Conseil national du numérique (CNNum) a rendu un rapport avec 40 recommandations pour « bâtir une école créative et juste dans un monde numérique ». Parmi elles figurait notamment la création d’un bac « humanités numériques » pour « revitaliser les études secondaires ».
Si on ne veut pas se limiter à un enseignement théorique, il faudra penser aussi à équiper les classes avec des matériels récents, prévoir leur maintenance, leur mise à jour et leur renouvellement ! Sinon, on va encore passer pour des charlots, nous les profs qui sommes en première ligne sous le feu continu des critiques de tous bords !Signaler un abus
Il est quand même très étonnant que cette annonce n’ait pas été faite en juillet : ce qui était alors une initiation facultative et sur le temps périscolaire devient maintenant « transitoire », ce qui change tout puisque l’enseignement de l’informatique est désormais prévu sur le temps scolaire !Signaler un abus
J’ai fait une thèse en informatique et je suis fermement convaincu de la nécessité d’enseignant en informatique au sein des collèges et des lycées.
Je me souviens avec été initié à la programmation par un enseignant de mathématiques ayant fait ce cours en supplément (non payé) depuis je n’avais cessé de chercher des enseignants pouvant m’enseigner cela. Pour moi j’ai toujours voulu être un enseignant, me voila bloqué à être « enseignant-chercheur » poste difficile à obtenir, enseignant en prestation dans les universités privé (plutôt précaire) mais mon rêve d’enseigner au Lycée et au collège reste bloqué.Signaler un abus