Depuis hier, les résultats des Capes 2014 de mathématiques et de lettres (option classique et moderne) sont connus. Et ils ne sont pas des plus encourageants : de nombreux postes n’ont pas trouvé preneur, dans toutes les sections.
Une désaffection confirmée en maths
Les résultats du Capes de maths semblent confirmer la crise du recrutement constatée par la Depp en 2013. L’année dernière, 31 % des postes offerts au concours n’avaient pas été pourvus. La tendance s’est aggravée en 2014, lors de la session exceptionnelle du Capes, où plus d’1 poste sur 2 était resté vacant. Au concours rénové 2014, 838 postes ont trouvé preneur sur les 1 243 proposés, soit un peu plus de 67 %.
Moins d’un poste sur deux pourvu en lettres classiques
Mais c’est au Capes de lettres, option lettres classiques, que la situation est la plus inquiétante. Sur 200 postes offerts, seuls 99 ont été pourvus, soit moins de la moitié. En lettres modernes, le constat est un peu moins sombre, même si des postes restent vacants : seuls 886 places ont trouvé preneur sur les 1 070 offertes. Robert Delord, professeur formateur de lettres classiques, dénonçait il y a quelques temps les nouvelles maquettes du Capes de lettres, qui contribueraient selon lui à la désaffection des lettres classiques. Les chiffres semblent lui donner raison.
Toujours en Maths: 120 postes non pourvus à l’Agrégation externe. 102 recrutements non réalisés au CAPLP Maths Physique exceptionnel.
On est dans le rouge aussi en Arts plastiques: la liste complémentaire de 48 noms proposée par le jury du CAPES rénové, si elle est intégralement recrutée par le ministère, ne palliera pas les 104 postes non pourvus au CAPES exceptionnel.
Idem en Anglais: 20 sur liste complémentaire à l’agrégation, tant mieux – mais 437 postes non pourvus au CAPES exceptionnel, 83 au rénové, sans compter les désistements des lauréats admis à deux concours à la fois…
La crise du recrutement est trop grave pour se régler toute seule, elle appelle des remèdes sérieux – payer les études de ceux qui s’engagent à passer les concours et enseigner ensuite, par exemple.
La crise de recrutement n’est pas qu’une question de discipline ou d’argent mais aussi une question d’image et de débouché sur le marché du travail.
Oui, il faut valoriser les sciences. Pour cela, il faut le faire dès la primaire en optant pour des professeurs des écoles ayant un réel profil scientifique et non une pseudo-formation scientifique de personnes à profil littéraire, l’enseignement des fondamentaux scientifiques gagnerait en qualité.
Il faudrait se demander pourquoi le capes de maths est déserté alors que la matiére est « sélective » au lycée .Pour ce qui est du capes de lettres ,c’est différent : on sait bien que les sections littéraires sont en perte de vitesse auprés des lycéens depuis des années.
IL faut boycotter le concours du capes de maths car les membres de jury se moquent des gens.