Les Français veulent un meilleur enseignement des technologies numériques, selon le dernier baromètre « Les Français et le numérique » de l’INRIA.
En effet, 77% d’entre eux estiment que le numérique a des effets positifs dans l’enseignement, et pensent aussi à 75% qu’une éducation approfondie au numérique devrait être proposée avant la classe de terminale. Actuellement, seuls les élèves de terminale S suivant l’option ISN (Informatique et sciences du numérique) ont accès à des cours avancés d’informatique.
Usage averti d’Internet et maîtrise des logiciels bureautiques
Quant à la nature exacte des enseignements, les sondés attendent de l’éducation au numérique qu’elle permette un usage averti d’Internet (90%), la maîtrise des outils bureautiques (87%), la compréhension des langages de programmation (64%), et la production et la publication de contenus sur le web (62%). La moitié des Français estime qu’il faudrait aller jusqu’à apprendre aux élèves à coder des logiciels.
« L’idée n’est pas [d’apprendre aux élèves] à coder pour qu’ils deviennent développeurs, mais de leur transmettre quelques notions d’informatique pour qu’ils comprennent mieux le monde dans lequel ils évoluent », commente David Roche, professeur de sciences physiques et d’ISN au Lycée Guillaume Fichet de Bonneville (Haute Savoie).
Il estime que sur le plan pédagogique, l’enseignement de l’informatique pourrait débuter « dès la fin de l’école primaire ». Le principal obstacle réside dans la pénurie d’enseignants qualifiés, et le manque de reconnaissance de l’institution envers les professeurs prêts à y consacrer du temps : « si on veut recruter d’avantage d’enseignants, il va falloir envisager la mise en place d’un CAPES et d’une agrégation d’informatique », juge-t-il.
Retard français dans l’informatique
Un enseignement plus poussé de l’informatique aurait des conséquences positives sur l’économie de la France, affirme par ailleurs Gilles Dowek, chercheur à l’INRIA : « prise dans sa globalité, l’industrie informatique française n’est qu’embryonnaire, comparée à celle des États-Unis ou de certains pays d’Asie. (…) Une seule entreprise parmi les cent grandes entreprises de l’informatique est française. Il y a donc bien un retard français, une dépendance très coûteuse sur le plan économique… Il est nécessaire d’être beaucoup plus présents et actifs, ce qui passe par le développement de l’enseignement de l’informatique à tous les niveaux. »
En février, le ministère de l’Education nationale a créé une direction du numérique pour l’éducation, qui a notamment pour mission de valoriser l’innovation pédagogique en rapport avec le numérique, et développer la formation des enseignants dans ce domaine.
On peut aussi rappeler que, selon cette enquête, 47% des Français pensent que le numérique à des effets négatifs sur la capacité à se concentrer.
Plus amusant encore dans cette enquête : pour 23% des personnes interrogées la spécialité ISN devrait être enseignée… à partir du primaire…Signaler un abus
Bonjour
Pour compléter les résultats du sondage de l’INRIA, je vous signale un autre sondage récent « Enseignement de l’informatique et Technologie Rapport de l’association Pagestec – décembre 2013 » auprès de 1300 professeurs de technologie au collège publiés par l’association PAGESTEC qui va dans le même (ce sont ces professeurs au collège qui avaient été chargés de ces apprentissages de base entre 1996 et 2005, et qui se sont vus enlever cette responsabilité à partir de la révision des programmes en 2008).
Bonne lecture
Cordialement
Ignace RAK
http://pagesperso-orange.fr/techno-hadf/index.htmlSignaler un abus