Un « acteur de premier plan de l’Education nationale » publiait la semaine dernière sur le site de la fondation iFrap ses pistes pour « repenser la fonction enseignante », à « revoir intégralement ».
Refonte des statuts et augmentation des ORS
Il propose, pour « le stock » (c’est-à-dire les enseignants titulaires), une « refonte complète des décrets statutaires actuels », basée sur la distinction de « trois types de ‘métiers’ : professeur de l’école fondamentale (école et collège […]), professeur des lycées (y compris professionnels), professeurs du premier cycle de l’Université (Licence) ». A chaque type « correspondraient des ORS différentes, annualisées sur la base d’une moyenne de 710 à 750 heures devant élèves, à quoi s’ajouteraient des heures de tutorat, d’orientation, de conseil et de réception des parents ». Il plaide en outre pour « l’augmentation simple des ORS des certifiés et des agrégés de deux heures (une heure ‘statutaire’ et une heure supplémentaire obligatoire de plus) », une mesure permettant de réaliser des « économies d’équivalents temps pleins (emplois publics) substantielles ».
Emplois contractuels pour les futurs enseignants
Pour « le flux » (les futurs enseignants), il propose de « passer d’une fonction enseignante statutaire à des emplois contractuels« , pour un « ‘tarissement’ progressif des recrutements par concours et la création de diplômes nationaux d’aptitude à l’enseignement délivrés par les universités ». L’article précise que ce diplôme « ne donnerait pas automatiquement accès à un emploi », mais que le recrutement « serait du ressort des établissements ». « L’embauche serait réalisée sur la base de CDD pouvant évoluer en CDI après 6 années », poursuit-il.
Quant au service du professeur, il serait « arrêté par le chef d’établissement sur une base contractuelle », indique le texte, qui insiste toutefois « sur le facteur décisif qu’est la formation continue (partie intégrante du contrat d’emploi) ».
Pour l’auteur de l’article, ces mesures « rendraient possible la différenciation en matière d’évaluation du mérite, de rémunération et offriraient un cadre ‘professionnel’ à la reconnaissance de l’investissement professionnel des personnels ».
Et on ajoute : donner un autre poste à tous les professeurs du « stock » qui veulent déjà quitter l’éducation nationale telle qu’elle est aujourd’hui ! C’est clair avec une telle réforme on va avoir plein d’étudiants qui vont taper à la porte pour remplacer le stock, surtout en math par exemple. Comme ça on accélérera la disparition du stock. D’ici une dizaine d’année, plus de stock, on généralise les CDD à vie, on supprime le smic et on paie les gens avec des primes pour motiver les plus méritants. On stocke (un bien joli verbe) les moins méritants dans des zones en retrait des grandes villes avec les chômeurs (miradors et enceinte pour surveiller cette bande de fainéants). On supprime les jours fériés et les congés payés pour les remplacer par de la formation continue obligatoire. Dans 20 ans, on crée des dortoirs pour loger le personnel sur place, on le nourrit et on supprime les primes que l’on remplace par plusieurs menus à la cantine suivant le mérite on a le droit à un dessert ou pas… Imaginez un peu les économies budgétaires engendrées, on redistribue tout à la fondation iFrap pour les remercier !Signaler un abus