L’article du projet de loi pour la refondation de l’école prévoyant d’intégrer l’enseignement des langues régionales dans les établissements scolaires devrait être amendé à l’Assemblée nationale, a indiqué hier le ministre de l’Education nationale Vincent Peillon.
Devant l’Association des journalistes parlementaires, le ministre a expliqué que la disposition, insérée dans le projet de loi par la commission des Affaires culturelles de l’Assemblée, pourrait être épinglée par le Conseil constitutionnel. Elle invitait en effet « les enseignants à intégrer les langues et cultures régionales dans leur enseignement afin d’en favoriser la transmission et de les mettre à profit pour l’acquisition du socle commun de connaissances, de compétences et de culture, notamment pour l’acquisition de la langue française ».
Or, d’après une décision du Conseil, « un élève ne peut pas avoir un enseignement d’une langue régionale s’il ne le souhaite pas ». L’article devrait donc être amendé pour éviter la censure, selon le ministre de l’Education nationale. Après modification, il stipulerait qu' »après accord des représentants légaux des élèves ou des élèves eux-mêmes s’ils sont majeurs, les professeurs peuvent recourir aux langues régionales chaque fois qu’ils peuvent en tirer profit pour leur enseignement de la langue française ».
L’enseignement des langues régionales deviendrait ainsi « une possibilité offerte aux professeurs, un développement possible, mais […] pas une obligation », a précisé Vincent Peillon.
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