Le député UMP Benoist Apparu a estimé, dans une interview publiée jeudi sur l’AEF, que la révision du statut des enseignants du second degré et notamment de leurs obligations de service devrait être « une priorité » de la refondation de l’école.
« 18h pour un agrégé et 21h pour un certifié »
Déplorant la définition « exclusivement disciplinaire » du statut des professeurs du second degré, Benoist Apparu a jugé qu’il fallait faire « accepter de façon conséquente aux enseignants qu’il y a un temps disciplinaire et un temps pédagogique, un temps d’accompagnement des élèves ». Le député a proposé de « faire passer les ORS (obligations réglementaires de service) de 15 à 18 heures pour un agrégé et de 18 à 21 heures pour un certifié« , en contrepartie d’une revalorisation salariale qu’il « serait possible de […] financer, en réduisant de 15 % le temps scolaire sur l’année ».
Il a également préconisé de réformer le statut des établissements pour « leur laisser une autonomie véritable » et donner au chef d’établissement « la capacité d’être un vrai cadre du système éducatif ». Ce dernier « pourrait décider de la taille du groupe classe, des horaires disciplinaires et donnerait également son avis sur le recrutement des enseignants« .
Le projet de loi pour la refondation critiqué
Pour Benoist Apparu, le projet de loi d’orientation et de programmation pour l’école « a quelque chose de ridicule ». « Comment est-il possible qu’après six mois de discussions, il ne sorte rien de la loi ou presque ? », a interrogé le député.
Pour une « vraie refondation« , il faudrait selon lui » revoir l’architecture du système » primaire/secondaire/supérieur, « qui n’a pas bougé depuis la fin de la Seconde guerre mondiale et qui est héritée de Jules Ferry ». Il préconise de rassembler « le primaire et le collège » en une « école du socle commun des connaissances et compétences », et le lycée et l’enseignement supérieur en un cycle « bac-3/ bac+3 ». Avec, pour dernier « dernier échelon de cette architecture », l’enseignement supérieur long. Ainsi, selon le député, « répondrions-nous aux attentes actuelles de la société ».
39 heures devant élèves, je dis moi !!!!!Signaler un abus
donner au chef d’établissement « la capacité d’être un vrai cadre du système éducatif ». Ce dernier « pourrait décider de la taille du groupe classe, des horaires disciplinaires et donnerait également son avis sur le recrutement des enseignants ». SUPER! Avec des CDE ancien prof d’EPS ce sera 8h de sport/semaine, et ce qui reste en temps on verra bien. De toute façon, le français, les maths, l’HG, ça ne sert à rien!Signaler un abus