La sénatrice PS Dominique Gillot a déposé hier une proposition de loi destinée à faciliter et sécuriser le séjour des étudiants étrangers en France. Elle suggère notamment de leur délivrer un titre de séjour pluriannuel dont la durée dépendrait de celle de leurs études.
En effet, selon la sénatrice, l’abrogation de la circulaire Guéant fin mai 2012 et son remplacement par un nouveau texte n’ont « pas résolu toutes les difficultés » auxquelles sont confrontés les étrangers poursuivant des études sur le territoire français. Actuellement, ils doivent faire renouveler leur titre de séjour tous les ans, une procédure administrative lourde et lente qui décourage beaucoup d’entre eux.
Le texte préconise donc d’instaurer « un titre de séjour pluriannuel en fonction de la durée des études » aux étrangers souhaitant décrocher un diplôme français. Il prévoit également la délivrance, après l’obtention du diplôme, d’un titre provisoire d’un an (au lieu de 6 mois actuellement) pour trouver un emploi. Et le texte va plus loin en proposant aux diplômés étrangers ayant trouvé du travail de bénéficier « de la non-opposabilité de la situation de l’emploi et d’un titre de séjour ‘salarié’ d’une durée de trois ans pour lui permettre une expérience professionnelle en rapport avec son diplôme ».
Enfin, la proposition de loi prévoit également l’ouverture d’un droit de séjour illimité à tout étudiant étranger ayant décroché un doctorat en France, pour « fidéliser les talents étrangers »
Il est « urgent pour le rayonnement de la France » d' »envoyer un signal positif pour réparer les dégâts de la circulaire Guéant« , estime Dominique Gillot, soulignant que « la France a été reléguée au quatrième rang mondial derrière l’Australie des pays d’accueil pour les étudiants étrangers ». La proposition de la sénatrice PS a été approuvée par les ministères de l’Enseignement supérieur et des Affaires étrangères.
Les étudiants étrangers galèrent pour renouveler leur titre séjour, une procédure lourde et stressante pour nous et d’ailleurs chaque préfecture a sa manière de traitement des dossiers ce qui rend les choses compliquées pour les étudiants. De même il y a des étudiants qui passent entre un mois et 5 mois d’attente sans titre séjours à cause de la préfecture. Une période pénible pour nous et risquée. Franchement c’est la chose qui démotive l’étudiant étranger et complique son début d’année scolaire, sans parler bien sûr des problèmes financiers et de logement…Signaler un abus