Le ministre de l’Education nationale Vincent Peillon serait prêt à revaloriser le salaire des enseignants du primaire en leur versant un complément de 400 euros annuels, d’après les Echos.
Une prime sur le modèle de l’ISOE
Si le ministère ne souhaite pas confirmer cette information, c’est qu’elle ne serait rendue officielle que vers la mi-février, après le congrès du syndicat FSU, indique le quotidien. Mais selon une source citée par les Echos, « les arbitrages sur cette indemnité sont très bien engagés ». Cette prime serait calquée sur le modèle de l’ISOE (indemnité de suivi et d’orientation des élèves) perçue par les enseignants du second degré, mais ne s’élèverait pour le moment qu’à 400 euros annuels, contre 1 200 pour l’ISOE.
Le ministre se pencherait également sur l’amélioration de l’accès à la « hors-classe » des professeurs des écoles, ouverte à moins de 2 % des enseignants du primaire contre 7 % des enseignants du secondaire. Cependant, précise le quotidien, « l’alignement du primaire sur le secondaire n’est […] pas acquis ».
Un rééquilibrage financé par les provisions
Ces dispositions pourraient être financées grâce à des mesures inscrites au budget et non reconduites par le gouvernement, comme la prime versée aux enseignants lors du passage des évaluations de CE1/CM2, supprimées cette année, ou des heures supplémentaires pour les stages de remise à niveau, également suspendus.
Vincent Peillon avait évoqué la semaine dernière un « rééquilibrage » entre les salaires des enseignants du premier et du second degré, reconnaissant que « les professeurs des écoles ont des conditions de rémunération du travail qui parfois ne sont pas l’équivalent de leurs collègues, par exemple, du secondaire ». Le ministre avait toutefois précisé qu’il n’y aurait pas de compensation salariale liée au retour de la semaine de 4,5 jours dans le primaire, « dès lors qu[‘il] ne demande pas qu’ils travaillent davantage« .
Je suis professeur des écoles et je ne veux pas de cette prime. Si je devais gagner plus, ce devrait être dans le cadre d’une augmentation de salaire justifiée par la reconnaissance de notre métier mais il est indécent de vouloir gagner plus à l’heure actuelle où tant de personnes perdent leur emploi et travaillent dans des conditions insupportables. Je n’ai pas contribué à l’élection de François Hollande car j’ai perdu toute illusion politique depuis des années. Vous voyez Gamom, je m’intéresse, j’essaie de comprendre ce qui se passe en dehors de mon pré carré parce que je considère que nous avons tous un rôle social et économique à jouer pour faire évoluer notre société de façon qualitative. Et je souhaiterais que d’autres en fassent autant. Je suis lasse de ces discours caricaturaux sur les enseignants et usée par mon métier. A la place de cette prime, je pense que la majorité des professeurs souhaiteraient d’abord un allègement des programmes, des moyens humains pour l’intégration des élèves en situation de handicap ou pour l’encadrement des élèves de maternelle, plus d’heures de concertation pour réfléchir sur les pratiques pédagogiques, échanger, partager, construire ensemble au lieu d’être isolé dans une classe. Malheureusement nous allons vers plus de matières à enseigner, plus d’enfants à scolariser dans des conditions de travail qui se dégradent de plus en plus. Avons-nous tort d’en parler ? Sommes-nous exclus de la société parce que nous sommes devenus des objets ?Signaler un abus
C’est se moquer de nous des familles et des enfants…
Si en contrepartie les quelques heures sup que nous pouvons faire sont supprimées, c’est-à-dire les études dirigées bénefiques aux élèves en difficultés ou issus de familles ne maîtrisant pas la langue française et les SRAN stages de remise à niveau. Tous ces moments pédagogiques doivent être sauvegardés pour conserver une relation de confiance entre l’école les élèves et les familles. Ce sont des moments privilégiés pour les élèves qui ont pendant ces temps-là une relation de proximité avec leurs profs. Des moments ou l’adulte est enfin disponible pour lui l’élève. L’ECOLE NE DOIT PAS ETRE L’EPONGE DU CHOMAGE ! Nos rémunérations de PE sont gérées n’importe comment depuis des lunes ! Nous devons être rémunérés sur la même base que les profs de collège et lycées voire même comme nos voisins Européens. Nous sommes payés 15 % en dessous de la moyenne des pays de l’ocde ! La crise a bon dos depuis longtemps, nous spolions tout même notre avenir le plus proche, nos enfants ! C’est pas grave embauchez des gens à 900 EUROS par mois et pas besoin de la nationalité Française pour les emplois avenir professeurs ! Et bientôt rendez l’école non obligatoire. BRAVO ! ON VA DROIT DANS LE MUR ! TIRONS TOUT LE MONDE PAR LE BAS !Signaler un abus
LISEZ LES MESSAGES PRECEDENTS ET NOUS AJOUTONS QUE :
400 EUROS ANNUEL ON REVE ! NET BRUT ? 1ère question.
400 divisé par 12 ouaff 33 euros de plus par mois – euh moins car fiscalisés.
Au lieu de balancer des lois et des décrets il vaudrait mieux étudier AVANT le cas de l’entreprise « Mammouth » et présenter un vrai Business Plan !
Mr Peillon découvre que l’école ne va pas bien. Déplorables les conditions de travail des élèves ! oui car on ignore l’école elémentaire. Depuis des lunes un bricolage y est pratiqué. Il serait temps de passer à autre chose. Sinon les zones Zep vont exploser ! Nos collègues y font un boulot de fous sans aucune compensation stimulante pour leur carrière.
Consolidons ce qui est indispensable : formation vraie, salaires de profs, programmes,effectifs classe, aide aux élèves fragilisés ENSUITE ON POURRA PEUT-ETRE S’AMUSER AVEC UN SAUCISSONAGE CULTUREL ET SPORTIF. Mais ne proposez pas d’un côté pour enlever de l’autre. On tourne en rond et tout s’écroulera. NOUS AUSSI ON VEUT TRAVAILLER !Signaler un abus
Pourquoi l’accès à la hors classe est-il réservé prioritairement aux pédagogistes ayant quitté leur classe pour des raisons qui se passent de commentaires ? Privilégions plutôt ceux-là mêmes qui ont le courage, la persévérance, le mérite, l’honneur d’enseigner devant des élèves jusqu’au terme de leur carrière. Ce sera déjà un pas vers la raison, la probité et la juste récompense pour les véritables acteurs en faveur de la réussite éducative.Signaler un abus
Si tu veux bosser avec tes collègues, tu n’as qu’à le faire, par exemple le mercredi ? Rien ne t’empêche de le faire.
Sincèrement, je pense vraiment qu’un professeur des écoles en fait moins que les autres travailleurs surtout lorsqu’on enseigne en maternelle.
Je pointe notamment les 8 semaines de vacances l’été alors que les autres salariés bénéficient de 3 ou 4 semaines.
Faut arrêter de se lamenter. C’est une honte ! D’ailleurs, il faut savoir que les enseignants font partie des professions qui ont une des meilleures espérances de vie !Signaler un abus
Il va falloir arrêter de TOUJOURS sortir les mêmes arguments.
PAYES L’ETE ? NON ! Il faut savoir que nous ne sommes rémunérés que 10 mois sur 12, mais afin d’avoir un salaire tous les mois, ces 10 mois sont répartis sur 12. C’est écrit dans les décrets et lois depuis des décennies, mais personne ne s’y intéresse. Enfin… Passons, j’avoue qu’il reste 6 semaines de vacances, ce qui est totalement dans la moyenne des congés payés et autres RTT acquis par les travailleurs du privé. Nous sommes comme vous !
24H DE TRAVAIL ET C’EST TOUT ? NON ! Il s’agit du temps d’enseignement devant la classe, auquel il faut ajouter 2H de soutien hebdomadaires, les réunions, concertations, rendez-vous parents, animations pédagogiques et autre joyeusetés. Je n’ai pas encore parlé des corrections et préparations de classe… Nous tournons au moins à 45H par semaine en moyenne ( mais comme dans toute profession, il y a bien évidemment des tire-au-flancs et ceux-là, croyez moi je les bougerais bien moi-même)
PRIVILEGIES PENDANT LA CRISE ? NON ! Nos salaires, comme ceux de la majorité des Français sont gelés depuis des années, et ont même baissé puisque les cotisations ont augmenté : nous sommes comme tout le monde !
TROP PAYES ? NON ! Il va falloir enfin le dire, il nous a été demandé 5 ANNEES d’études supérieures pour accéder à un concours de catégorie A de la fonction publique, et nous démarrons à 1660 euros. C’est le plus mauvais salaire des catégories A et en-dessous de la moyenne de démarrage des diplômés bac+5 en général. Nous faisons ce métier par vocation, et non par vénalité.
Nous avons été déclassés, nous ne sommes plus « profession intellectuelle » alors que les autres enseignants (ex : professeurs de sport du collège) le sont. Si apprendre à lire, écrire, compter aux enfants n’est pas intellectuel… Il faudra m’expliquer la définition de cette catégorie.
NOUS FAISONS GREVE POUR NOTRE MERCREDI MATIN ? NON ! Il y avait bien le samedi matin, pourquoi pas le mercredi, nous sommes même majoritairement pour ! (les médias ne vous l’avoueront jamais). Nous sommes par contre opposés au temps de « garderie » proposé par cette réforme. Des enfants avec des pauses le midi de 3h sans activités particulières ? C’est un moment accidentogène, la concentration sera réduite après, vous-mêmes, adultes, ne voudriez pas de ces 3H de pause qui sont contre-productives. Nous voulons une réforme pensée et non bricolée.
Arrêtez de croire à tout ce que l’on vous dit, pensez par vous-même ! Nous ne sommes pas enfermés dans notre monde, tous les jours nous VOUS côtoyons, je travaille en zone violence, la misère est dans ma classe tous les jours, la crise, on la prend de plein fouet et on s’en prend à nous encore une fois ?
Je vous invite à me remplacer une semaine… Je vous mets au défi de tenir les même propos irrespectueux.
Une prof révoltée et pourtant passionnée par son métier.Signaler un abus
Je comprends parfaitement le message de prof révoltée du 05.02.2013. Je trouve bizarre ce consensus médiatique pour taper sur les enseignants au moment où on essaye de réformer l’école… Quand on veut se débarrasser de son chien on dit qu’il a la rage, non ?
Ceci dit tel n’est pas mon propos. En tant que parent je suis inquiet du bricolage proposé dans l’urgence par un décret promulgué alors qu’une majorité du conseil de l’éducation l’a refusé. Le bien-être de l’enfant doit être au coeur des débats, et non pas encore une énième fois des préoccupations au sujet du calendrier des élections municipales ou autres.
Ce qui est proposé n’est pas toujours inintéressant, mais en pleine crise, avec les problèmes financiers accrus des collectivités locales depuis le désengagement de l’état voulu par nos libéraux, on peut se demander comment certaines communes défavorisées géreront ces activités péri-scolaires augmentées. En les faisant payer aux parents ? L’école de la république et donc de l’égalité, il est vrai déjà bien malmenée me semble franchir là un pas de plus vers l’abîme !!!Signaler un abus
Message pour ??? du 4 février :
Le mercredi que faisons-nous ? Et bien par exemple nous assistons à des animations pédagogiques, obligatoires. Ou alors nous proposons des activités sportives à nos élèves (usep, école multisports) afin de leur faire découvrir de nombreuses activités auxquelles ils n’ont pas toujours accès (natation, patinage, escrime, …). Mais ça, c’était avant… Et oui car maintenant les enfants auront classe le mercredi matin. Mais cela comme de nombreux instits, j’y suis favorable. Là où nous grinçons des dents c’est sur les activités qui vont être proposées aux élèves. Et contrairement à ce que vous pensez cette nouvelle réforme va nous faire « gagner » une heure par semaine, ou selon le point de vue, faire « perdre » une heure d’enseignement aux élèves en difficultés, élèves qui ont justement besoin de temps supplémentaire…
Alors oui les enseignants râlent en ce moment mais les raisons évoquées dans les médias sont rarement celles qui nous préoccupent. La majorité d’entre nous est volontaire pour travailler plus, mais surtout pour travailler mieux.Signaler un abus
L’ISOE pour les PE: enfin! mais encore une inégalité par rapport aux enseignants du second degré.
Au début, cette ISOE devait être pour tous les PE. Maintenant, les PE enseignants en SEGPA ne la toucheraient pas!!!! Anormal! Nous avons en charge des classes entières et nous nous chargeons aussi de l’orientation. Nous ne sommes pas nombreux et bien souvent, on ne pense pas à nous. J’enseigne en SEGPA et je ne pense pas avoir des conditions privilégiées!
Alors l’ISOE, pour tous les PE qui ont en charge des classes!Signaler un abus