Alors que le dossier des rythmes scolaires dans le primaire a été ouvert « il y a déjà six mois, ce qui en ressort ce sont les atermoiements, les hésitations, les volte-face et les imprécisions, autant de signes d’une grande impréparation », a déploré vendredi Christian Chevalier, du Se-Unsa, lors de la présentation au Conseil supérieur de l’éducation (CSE) du projet de loi sur la refondation de l’école. Le syndicat a demandé au ministre d’éclaircir ses intentions sur le sujet « dès janvier » 2013.
Contradictions et imprécisions autour de la date d’application de la réforme
La réforme des rythmes scolaires n’était pas inscrite dans le projet de loi examiné et adopté par le CSE, mais les syndicats ont tenu à aborder cette question, autour de laquelle le flou subsiste. C’est notamment la date d’application de la réforme par les communes qui pose problème.
« Nos collègues sur le terrain commencent à grogner. Il faut très rapidement, dès le début du mois de janvier, que le rideau se lève sur les intentions du ministre, pour que nos collègues, avec les maires et les acteurs de l’éducation, commencent à réfléchir à l’organisation du temps scolaire », a indiqué Christian Chevalier à l’AFP.
« Concrètement, que va-t-il se passer à la rentrée 2013 ? Plus personne n’y comprend rien. Parents et enseignants oscillent entre inquiétude et crispation », a confirmé Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp-FSU, estimant qu’on ne pouvait pas « agiter la question des rythmes et se trouver 6–8 mois plus tard avec des collègues qui concrètement sur le terrain ne savent pas comment cela va se passer ».
Alors que Vincent Peillon avait indiqué mi-novembre que la réforme des rythmes scolaires sera appliquée à la rentrée 2013, François Hollande avait annoncé, quelques jours plus tard, qu’elle « s’étalera sur deux ans », pour que les communes qui le souhaitent aient le temps de se préparer. Selon les syndicats, les collectivités auraient jusqu’à fin janvier 2013 pour faire savoir si elles comptent appliquer la réforme à la rentrée 2013 ou 2014. De son côté, l’Association des maires de France (AMF) a indiqué jeudi dans un communiqué que le choix de la date du retour à la semaine de 4,5 jours n’interviendrait « pas avant début mars 2013 ».
Un tel mépris de la part d’un gouvernement de gauche pour les professeurs c’est du jamais vu… Quelle honte ! De plus cette pseudo réforme ne fera que renforcer les inégalités territoriales. Un vrai festival !Signaler un abus
Le serpent de mer des rythmes scolaires !
Les enseignants n’avaient rien demandé au Ministre Darcos quand il leur a offert sur un plateau de ne plus travailler le samedi matin (sans allongement de l’année scolaire) !!! Nombreuses ont pourtant été les remarques des enseignants sur la fatigue des enfants et leurs propres difficultés à faire en 24 heures le programme de la semaine ! Certaines disciplines sont sacrifiées ! Il faut donc non seulement étaler mieux la semaine scolaire mais repenser également l’année scolaire. C’est en fait très difficile de revenir en arrière, les départements entiers qui avaient opté pour la semaine de quatre jours ne sont jamais revenus à une autre formule d’organisation de la semaine de classe. Nos résultats à l’enquête PIRLS, s’ils ne sont évidemment pas la conséquence unique de la semaine de 4 jours, doivent cependant nous inciter à changer pour nous améliorer !
Une IEN retraitée depuis peu.Signaler un abus
Les programmes en primaire sont trop chargés… Le passage de la semaine de 4 jours et demi à 4 jours aurait dû s’accompagner d’une révision à la baisse des programmes de l’école primaire. Au contraire chaque ministre,rajoute sa petite touche: Histoire des arts pour les uns, langues vivantes pour d’autres….. Dès le CP avec le ministre actuel!
M. Peillon bien accaparé par sa réforme des rythmes scolaires a l’air de se désinteresser du temps de travail des professeurs des écoles.
Le ministre n’est pas clair sur ce sujet ainsi que sur celui de la revalorisation des enseignants du primaire: la question de la revalorisation est surtout posée pour par les instits, dont plusieurs études ont pointé ces derniers temps l’écart de salaire avec les profs de secondaire. Or, quand M. Peillon aborde la question du statut, se référant par exemple au modèle allemand, c’est aux profs du secondaire que le ministre s’adresse, les invitant tacitement à travailler plus et autrement pour gagner plus.
Quid des instits ? Si les profs de secondaire sont parmi ceux qui ont le moins d’heures de cours de l’Europe occidentale, les professeurs des écoles sont eux parmi ceux qui en ont le plus. Ils vont en outre devoir venir une journée supplémentaire à l’école dès 2013.
Rien sur le changement du statut des prof des écoles: Et pourquoi pas un déroulement de carrière avec un avancement au rythme le plus rapide pour tous comme bénéficifient nos chers IEN!Signaler un abus