Pour permettre aux enseignants débutants de se former, une journée par semaine a été banalisée cette année dans l’emploi du temps des stagiaires, avec 3h de décharge afin qu’ils puissent bénéficier d’une formation. Le reste de la semaine, ils doivent assurer 15 à 18h de cours.
Mais les premiers intéressés dénoncent « une entourloupe » du ministère et se plaignent du rythme de travail infernal. « La journée de formation, qui pour Créteil a lieu le jeudi, est en réalité très peu banalisée […] explique ainsi Aurélia, qui vient d’obtenir le CAPES. Les 3h de décharge sont remplacées par une journée entière de travail, souvent éloignée de notre domicile, au milieu d’un emploi du temps harassant. On signe une feuille d’émargement, c’est infantilisant. Tout le monde se plaint mais personne ne le dit de peur de ne pas être titularisé ».
La cadence est si soutenue que la jeune femme envisage même de « sécher » la formation, par manque de temps pour « dormir et […] préparer [ses] cours ». « On a tout à gérer la première année : la préparation, les cours, la correction des copies et la formation. Les deux premières semaines je pensais à arrêter mais avec une impossibilité éthique vis-à-vis des enfants qui se retrouveraient sans remplaçant », déplore Aurélia.
Les mesures d’urgence mises en place à la rentrée 2013 n’ont donc manifestement pas été la panacée : les enseignants stagiaires sont toujours à la peine et regrettent le dispositif précédant la masterisation : « l’emploi du temps était allégé, ce qui permettait de préparer ses cours et de réfléchir à ses erreurs » affirme ainsi Sébastien, enseignant dans un lycée de Seine-Saint-Denis et délégué SNES.
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