Le nouveau ministre de l’Education nationale Vincent Peillon a déclaré samedi vouloir « faire évoluer la notation pour qu’elle ne soit pas perçue comme une sanction », lors de l’assemblée générale des parents d’élèves de la Peep.
Selon le ministre, le système de notation actuel « alimente un climat scolaire tourné vers la compétition, le stress des élèves et, au final, la souffrance scolaire ». Il a exprimé sa volonté de remettre le « bien-être des élèves » au premier plan, puisque selon lui « nous sommes le pays où la note sert toujours de sanction et jamais d’encouragement […]. Nos élèves ne sont pas heureux comme ils devraient l’être ».
S’il n’a donné aucun calendrier, Vincent Peillon a annoncé une « concertation » sur le sujet avec les enseignants et les parents d’élèves.
Cette décision de faire évoluer la notation a notamment été applaudie par l’Association de la fondation étudiante pour la ville (Afev). Christophe Paris, directeur général de l’association, a jugé la prise de position du ministre « courageuse ». « A terme, une notation constamment décourageante, malgré les efforts, place l’enfant dans une situation de souffrance qui devient incompatible avec les exigences de l’apprentissage » a-t-il estimé.
Pour le Se-Unsa, « il faut dépassionner ce débat ». « C’est sans doute un ballon d’essai de Vincent Peillon, et pourquoi pas », a admis Christian Chevalier, secrétaire général du syndicat. Mais « le problème n’est pas le même au primaire, au collège et au lycée ».
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