Nicolas Sarkozy a annoncé hier soir lors d’un meeting à Montpellier qu’il souhaitait revaloriser de 25 % le salaire des professeurs, environ 500 euros de plus, s’ils acceptent d’assurer 26 heures de présence dans leur établissement, contre 18 heures actuellement.
Pour Patrick Gonthier, secrétaire général de la fédération UNSA Education, Nicolas Sarkozy est « en décalage avec la réalité parce qu’il y a beaucoup de professeurs qui font 21 ou 22 heures, contraints de faire des heures supplémentaires à cause des suppressions de postes ». Patrick Gonthier déplore « cette mesure de dernière minute, très improvisée ». « Il y a une duperie et une forme de chantage assez injuste », renchérit Bernadette Groison, de la FSU, principale fédération de l’éducation, rappelant que « le président de la République avait promis en 2007 une revalorisation du salaire qui n’est pas venue ».
Cette proposition « ne s’applique pas au premier degré et ne résout rien, alors qu’on sait bien aujourd’hui que c’est là qu’on a un décrochage important et que les difficultés scolaires commencent », observe Thierry Cadart, du Sgen-CFDT. Selon lui, « c’est un marché de dupes qu’on donne aux collègues : « On va vous payer plus mais vous allez être dans une spirale d’épuisement professionnel » ».
« 25 % de salaire en plus pour 50 % de travail en plus ? Ce n’est ni acceptable, ni financièrement soutenable », a pour sa part réagi le candidat socialiste François Hollande, qui dénonce lui aussi « un marché de dupes », et assure que le président « ne comprend rien au métier des enseignants ». François Hollande a confirmé qu’il comptait recréer 60.000 postes dans l’éducation nationale, à effectif constant dans la fonction publique. Il a toutefois précisé : « Je veux plus de personnel, je ne peux pas me permettre de leur promettre une hausse de salaire. »
Nicolas Sarkozy a formulé d’autres propositions pour l’éducation hier. Il envisage notamment de laisser la liberté aux chefs d’établissements de recruter directement les professeurs, avec plus de souplesse dans la rémunération. Il compte « repenser complètement » le collège unique. Enfin, il n’est « pas favorable à la suppression du redoublement » et des « notes », et estime qu’« abaisser sans cesse le niveau du baccalauréat, c’est le condamner ».
Les profs qui veulent gagner plus peuvent faire des heures supplémentaires qui leur rapporteront plus.
par ailleurs il serait peut-être plus judicieux d’engager un prof de plus par tranche de 4 (4 fois 500= 2000€), ce qui ferait, avec la même dépense, diminuer le nombre d’élèves par classe et diminuer le chômage : 25 000 profs de plus par tranche de 100 000.
Mais l’objectif visé est ailleurs…Signaler un abus
1. 26 heures de présence, ce ne sont pas 26 heures de cours. Il faudrait que ce point soit éclairci.
2. « Abaisser sans cesse le niveau du bac, c’est le condamner » : Y a-t-il moyen de baisser encore le niveau ?
Le bac n’ est plus un examen; c’est un droit de passage octroyé par l’ établissement à ses élèves.
Qui dit CCF (il y en a beaucoup) dit bac à la carte. Les établissements souhaiteront être bien classés pour ne pas avoir de remarques de la part du Rectorat; par conséquent les élèves ne seront pas « défavorisés » et le niveau ne va pas monter. Soyez rassurés.
L’ éducation est la base d ‘une société et c’est l’ éducation qui déguste le plus. Un enseignant aujourd’hui enseigne et EDUQUE de pair et cela dans tous les milieux.
C’est un long débat et nous ne sommes pas encore au fond du trou. Quand ce sera le cas, on redonnera à l’éducation ses lettres de noblesse.Signaler un abus