Le stress est-il le nouveau fléau de notre époque ?
Le stress est par essence une composante de la vie, vivre c’est être stressé. Nous sommes tous programmés pour réagir et faire face. Mais quand le stress devient constant ou excessif et dépasse nos simples capacités d’adaptation, c’est le début des problèmes. Nous ne sommes pas tous identiques, ni égaux face au stress. Tout dépend de la génétique, de l’éducation, de l’environnement social…
Les enseignants vous paraissent-ils une population stressée par définition (voir l’étude du Carrefour Santé Social) ?
Il existe d’importantes disparités entre les collèges, les écoles élémentaires, ou encore les universités, de même entre la voie générale et technologique. Les vécus et les situations sont, de fait, différents d’un établissement à l’autre et certaines situations peuvent être très difficiles. Paradoxalement les enseignants des ZEP ne sont pas toujours ceux qui souffrent le plus. L’une des raisons est qu’ils obtiennent un vrai retour sur leur travail et se sentent utiles. Sans rentrer dans des détails trop techniques, nous avons plusieurs questionnaires en notre possession pour mesurer le stress au travail. Dans l’un, on considère que si l’on maintient une bonne autonomie décisionnelle malgré un niveau de demandes élevé, le stress est moindre. Les enseignants ont en général plus de latitude dans leurs classes que dans d’autres métiers. En revanche, selon un autre modèle basé cette fois sur le contraste entre les demandes et les récompenses obtenues (comme l’argent, le statut social et l’estime éprouvée), les enseignants se retrouvent en moins bonne posture que précédemment. Il faut donc être très prudent avec ces approches.
Comment lutter alors contre les méfaits du stress ?
Pour tous, le sport permet sans aucun doute de garder une santé mentale plus positive. Mais plus précisément au travail, l’un des principaux facteurs de protection passe par la qualité des relations établies avec les collègues, la solidarité, le partage de pratiques, bref tout ce qui relève des échanges. Sans oublier aussi ce que j’appelle « les méthodes de management », c’est-à-dire la manière dont la direction s’implique et donne plus ou moins son soutien aux différents agents de l’établissement. Un enseignant lâché par sa hiérarchie, c’est le plus difficile.
Les agents de l’Education n’ont pourtant pas de véritable médecine du travail à leur disposition. Qu’en pensez-vous ?
D’après les données de consommation que j’ai analysées, aucun élément ne laisse penser qu’ils n’aient pas un bon accès aux soins de manière générale. L’un des bémols porte sur les visites aux spécialistes souvent en secteur 2 et donc pas complètement remboursés par la mutuelle. Il faut ensuite se poser la question du rôle de la médecine du travail et de son aspect préventif. Il me semble qu’il est important pour les enseignants des lycées professionnels, notamment en contact avec certains produits.
Catherine Sauvat
17 années d’enseignement PAS une seule visite médicale alors pour les conseils des spécialistes on repassera …Signaler un abus
De nombreux collègues n’en peuvent plus et en plus deviennent pauvres ce qui n’arrange rien. Un métier à fuir (les jeunes l’ont bien compris)Signaler un abus
28 années d’enseignement en collège. Une médecine du travail inexistante. Des conditions de travail qui se sont dégradées. La majorité des enseignants ayant plus de 50 ans n’en peuvent plus… Bref, un métier que je ne recommande pas pour ma fille de 15 ans.Signaler un abus
…et pour les enseignantes de plus de 50 ans, dévalorisées, discréditées, moquées par leur chef-homme d’établissement, devant leurs élèves, comme plusieurs de mes collègues ou connaissances?
…question de leur faire demander leur propre démission, je l’ai entendu , cela semble devenir une politique (ou un passe-temps?) à la mode récemment.Signaler un abus
Partie 3
Mais cette réalité chacun la connaît, même ceux qui la nient.
C’est ainsi que tous les parents qui le peuvent fuient les ZEP en contournant la carte scolaire ou bien inscrivent leurs enfants dans le privé. Les bobos parisiens sont les champions de cette pratique!
Et c’est aussi pourquoi de moins en moins d’étudiants choisissent l’enseignement. Ceux qui s’y engagent le font de plus en plus par défaut.
Malheureusement je ne pense pas que cela va s’arranger vu que l’on refuse de se poser les bonnes questions au nom de la religion du » vivre ensemble « . Alors on pratique le déni de réalité, sauf qu’au front plus personne ne veut y aller !Signaler un abus
Partie 2
Cela peut se comprendre aussi, pour cela il vous faudrait assister à un cours dans un établissement dit « sensible » :
Des élèves incontrôlables, menaçants verbalement et physiquement, se contrefoutant bien évidemment complètement du contenu des cours.
Des parents absents ou soutenant becs et ongles leur progéniture.
Une hiérarchie lâche et débordée qui préfère acheter la paix sociale en s’en prenant à ses employés solvables et plutôt qu’aux exactions de mineurs rendus totalement irresponsables de leurs actes.Signaler un abus
Partie 1
Amusant cette phrase très politiquement correcte: « Paradoxalement les enseignants des ZEP ne sont pas toujours ceux qui souffrent le plus ».
Je n’ai jamais vu autant de profs sous anti-dépresseurs et anxiolytiques qu’en ZEP, sans parler de ceux qui se soignent à l’alcool.
L’obsession des profs en « banlieue sensible » c’est la mut’ ! Et ils sont prêts à tout pour ça ! : Pacs bidon avec un copain, dossier médical etc etc. Ca vous donne quand même une idée de l’ambiance…
Même s’il est vrai que d’une ZEP à l’autre la situation peut être assez différente, mais peu importe. Ne rentrons pas dans les particularités.Signaler un abus