L’Unsa Education et le SNUipp-FSU ont demandé jeudi l’ouverture « dès maintenant » des discussions avec le ministère pour une « remise à plat » de la formation des enseignants, après la décision du Conseil d’Etat d’annuler partiellement un arrêté de la très contestée réforme de la masterisation. Le 28 novembre, le Conseil d’Etat a décidé que le ministre de l’Education nationale Luc Chatel n’était « pas compétent pour abroger seul », sans le ministère de l’Enseignement supérieur, les textes régissant le mi-temps en alternance des enseignants débutants entre leur classe et l’IUFM.
« Il faut rouvrir le dossier dès maintenant« , réclame la fédération Unsa Education. « Tous les observateurs dressent en effet les mêmes constats sur les conséquences désastreuses d’une réforme catastrophique. (Les) questions de forme (soulevées par le Conseil d’Etat), que le ministère peut surmonter en reprenant formellement la procédure, ne sauraient occulter le problème de fond (c’est-à-dire) l’absence d’une réelle formation au métier fondée sur l’alternance professionnelle », fait valoir la fédération.
Le SNUipp-FSU, principal syndicat du primaire, demande quant à lui « l’ouverture de discussions, dans les plus brefs délais, sur les effets de (la) décision » du Conseil d’Etat. Le syndicat réclame « une remise à plat (de) l’ensemble de la formation qui doit être revue et entièrement corrigée ». Pour le SNUipp, « il y a urgence à retirer l’ensemble des textes qui définissent cette réforme critiquée par toute la communauté éducative. Les rapports se succèdent et tous plaident pour une modification en profondeur de la réforme ».
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