L’Independent mentionne aujourd’hui sur son site Internet le « Skillionnaires Club », le top 100 des multi-millionnaires britanniques qui ne sont jamais allés à l’université. Ils ont à la place opté pour l’apprentissage ou pour les voies technologique et professionnelle. Un « skillionnaire » -néologisme proposé par le journal- c’est donc celui qui ne doit sa fortune qu’à ses compétences (skills) et non à un diplôme.
Ces 100 skillionnaires, rassemblés dans une liste à l’approche des Olympiades des Métiers 2011 à Londres, totalisent quelque 17,6 milliards de livres (20,16 milliards d’euros). En tête de la liste, on trouve Sir Anthony Bamford, propriétaire de la florissante firme JCB qui fabrique des engins de travaux publics. Sa fortune personnelle est évaluée à 2,15 milliards de livres (2,46 milliards d’euros). Il s’est lancé dans la vie active dans les années 1960 avec un apprentissage chez Massey Ferguson, un fabricant de véhicules agricoles français !
Pour ceux que l’anglais ne rebute pas, le classement complet est accessible en ligne à cette adresse.
Il serait intéressant de faire le même palmarès en France : en effet, la culture anglo-saxonne est une culture plus tournée vers l’action les résultats et donc bien sûr valorisant la compétence, que la culture française, qui est plus une culture de statut (donc pour laquelle le diplôme -mais pas seulement- est essentiel). Y-a-t-il en France 100 skillionnaires sans diplôme et pourrait-on les rechercher (en dehors bien sûr des skillionnaires issus du show biz ou des sportifs) ? Enfin, opposer compétences et diplômes est un parti pris qui n’est pas forcément de mise… les formations diplômantes étant pour le moins et heureusement aussi sources de compétences, et c’est peut-être cette convergence qui est à développer.