Le recrutement des enseignants via Pôle Emploi pour remplacer des titulaires absents est-il désormais systématique ?
Non, puisque pour remplacer les enseignants absents, il y a d’abord les titulaires en zone de remplacement. Au nombre de 50.000, ils représentent approximativement 8 % de nos effectifs pour environ 5 % d’absents. Nous avons recours à Pôle Emploi pour des situations de remplacement qui ne peuvent être assurées par ces titulaires déjà occupés sur des périodes longues et des absences prévisibles. Le recours aux contractuels répond donc à des absences ponctuelles qui nécessitent une grande réactivité.
Qui sont ces futurs enseignants et sur quels critères sont-ils recrutés via Pôle Emploi ?
Nous privilégions très naturellement les personnes qui ont déjà enseigné. Ensuite, notre vivier de contractuels est traditionnellement constitué par des étudiants titulaires d’une licence ou d’un master. Nous comptons également sur les jeunes retraités, ayant toutes les compétences, et le niveau de garantie nécessaire pour enseigner. Nous sollicitons ceux qui viennent tout juste de quitter l’Education nationale, qui connaissent l’exercice du métier et qui souhaitent intervenir ponctuellement.
Comment se déroule ce recrutement ?
Très simplement et de manière assez classique. Il est d’ailleurs déjà courant au niveau des académies et des établissements. Dans un premier temps, le Rectorat ou le chef d’établissement concerné fait précisément connaître à Pôle Emploi le type d’enseignant qu’il recherche : sa discipline et ses caractéristiques d’intervention. Une fois sélectionnée par Pôle Emploi, cette personne passe un entretien d’accueil auprès du responsable d’établissement, puis prend ses fonctions. Une inspection permet de valider, par la suite, ses compétences pour enseigner.
Ce mode de recrutement est-il véritablement adapté à l’Education Nationale et plus précisément au métier d’enseignant ?
Il est adapté aux compétences que nous recherchons pour un enseignant : un certain niveau dans la discipline et une capacité à enseigner. Même si, à la différence des titulaires remplaçants, ils n’ont pas passé le concours, ils ont cependant via l’acquisition de leur diplôme, le niveau demandé et par conséquent les compétences pour enseigner. Je crois que la meilleure formation pour les enseignants commence par l’exercice de la pratique.
Quelles autres mesures ont été prises pour faciliter le remplacement des enseignants absents ?
Au niveau des académies et des établissements, la mise en place de référents facilite désormais la coordination des remplacements. A cela s’ajoute l’assouplissement des zones d’intervention des titulaires remplaçants. Ils peuvent maintenant, via des conventions passées entre les académies, intervenir beaucoup plus facilement d’une zone académique à une autre. Des mesures qui permettent une collaboration directe, rapide et efficace entre les rectorats et les établissements pour pallier les absences des enseignants.
Gérald Dudouet
Quelle tristesse de lire pareils âneries:-( la meilleure formation commence par la pratique… et on devrait commencer par mettre le futur boulanger au fournil, le futur menuisier sur sa machine…
Quant aux remplaçants… Dans notre école, enseignants solides ;-)…13 jours d’absences sur l’année… 1 jour remplacé, aujourd’hui !!!
Tout arriveSignaler un abus
Autrefois, quand j’étais enseignant, on ne manquait pas de rappeler que les apprentissages s’appuyaient fortement sur la répétition. En terme de recrutement il semble que l’on pense à revenir à des bonnes habitudes qui étaient monnaie courante dans les enseignements à recrutement difficile (techniques)…….chercher dans une zone bien déterminée des potentialités disponibles tant chez les actifs, les retraités que parmi ceux en recherche d’emploi ayant les capacités (diplômes de recrutement) et une disponibilité suffisante……j’ai même connu des recrutements d’actifs, en accord avec les entreprises « employeurs » pour des heures de cours (2,4 voire 6 heures hebdomadaires durant une période déterminée qui a pu atteindre l’année, et ainsi nous disposions de contractuels volontaires, encouragés: par l’entreprise pour de très nombreuses raisons (emploi de pré-retraités, de retraités ou d’actifs dégagés d’un temps de travail pour les besoins de la cause: il s’agissait alors de disciplines techniques, ou para-techniques……je constate aujourd’hui que l’on pense à toutes les disciplines et peut-être que l(Université peut constituer un fameux vivier……ET un moyen de tester capacités, compétences et vocation. Ces pratiques sont connues du Ministère et d’Associations qui pratiquent ainsi dans les Pays francophones.
A; neuveut, enseignant et ex proviseur de Collège technique, puis lycée professionnel.Signaler un abus
Bonjour,
Les propos de Mme Théophile ( » la meilleure formation pour les enseignants commence par l’exercice de la pratique ») entretiennent (au mieux) la confusion entre une formation qui allie assez tôt contacts avec le terrain et formation réflexive, et une absence de formation justifiée par l’idée désolante que de jeunes étudiants projetés dans les classes vont trouver ex nihilo, avec quelques bons conseils de leurs pairs, les façons de faire professionnelles. Un de ces jeunes étudiants, arrivé en remplacement dans mon établissement, et pourtant accueilli et épaulé, a démissionné en trois jours, avec un sentiment d’échec dommageable, sans compter le regrettable effet produit sur les élèves…
Retrouvons une vraie politique de formation et de recrutement, avec un corps de remplaçants digne de ce nom !
Florence CastincaudSignaler un abus
Je crois que je rêve !!!! Madame Josette Théophile, DRH (quel affreux titre) ne sait pas qu’un enseignant est un professionnel qui doit apprendre son métier. Alors je suggère à cette dame, lorsqu’elle aura besoin d’une intervention chirurgicale, qu’elle embauche, (en CDD bien sûr), un titulaire de licence ou master de bio, et qu’il se fasse la main sur son foie ou son poumon. Après tout, »la meilleure formation pour les enseignants commence par l’exercice de la pratique », pour les chirurgiens, c’est sûrement pareil, non ?Signaler un abus
Et c’est pour cela que le concours de enseignants ne se base quasiment que sur un niveau théorique. On se serait trompé dans le recrutement depuis des décennies et on se tromperait encore ! Un poids, deux mesures ? Qui Mme Théophile veut convaincre ? Quels arguments doit-elle avancer pour faire avaler la couleuvre du recrutement des remplacements via PoelEmploi. Comme dans toute DRH, privée ou publique maintenant, la fin justifie les moyens ! Aberrant !Signaler un abus
Je me demande comment ce cadre de l’Éducation Nationale réagirait si elle était confrontée à un maçon, un médecin, un architecte, un réparateur, un garagiste qui lui annoncerait qu’il est en formation « sur le tas » au risques et périls du client. Approuverait-elle ? J’imagine la scène … surtout face à un dentiste qui soignerait son enfant …Signaler un abus
Que dirait cette bonne dame si lors d’une opération, elle voyait arriver un étudiant en licence de bio et que le directeur de l’hôpital la rassure en lui affirmant que la meilleure formation de chirurgien c’est de commencer par la pratique?Signaler un abus
1. Dire 8% de remplaçants laisse supposer qu’il serait possible de remplacer les 5% d’absents, comme si les absents pouvaient être caractérisés par une moyenne ou comme si on laissait supposer que des remplaçants ne sont pas utilisés…
2. Je croyais qu’à la retraite (même « jeune ») le fonctionnaire n’avait pas le droit d’être employé par L’E.N. et passons sur le cumul de revenu et surtout la place occupée interdisant à un vrai jeune d’occuper le poste…
3. Affirmer que disposer du niveau est suffisant pour enseigner (cela donnerait « les compétences pour enseigner ») me fait penser à ce sujet d’examen de fin d’année en formation : « est-il suffisant de disposer des connaissances qu’on doit enseigner ou alors faut-il disposer de compétences complémentaires ? Lesquelles ? »
4. Et si la meilleure formation est pratique que n’a-t-on conservé la formation en alternance où l’étudiant disposait de temps précieux pour digérer les enseignements tirés de ses premiers cours et intégrer les nouvelles connaissances acquises pour améliorer son enseignement.
5. Faut-il rappeler que les suppressions de postes ont d’abord affecté les remplacements ? Et quel rôle devrait jouer tout remplaçant non posté auprès des élèves en difficulté…? etc.
6. Espérons des jours meilleurs pour la formation initiale et continue et les remplacementsSignaler un abus
J’ai l’impression encore une fois que cette façon de fonctionner va bien finir par contenter de nombreuses personnes (profs à la retraite qui veulent retourner devant les classes, certains par envie, d’autres par besoin; des étudiants, certains qui voudront essayer le métier, la plupart attirés par une rémunération décente je l’espère, souvent les deux à la fois); donc ceux qui vont réagir comme je le fais vont passer pour des râleurs….
Mais franchement où est l’ambition dans cette attitude???? celle d’éduquer, de donner à un maximum d’élèves un bagage qui donne envie de continuer à apprendre dans la vie, et une culture qui permet de se réaliser autrement que par l’argent?? celle de former des futurs enseignants à savoir pourquoi ils enseignent et donc à savoir transmettre des connaissances et du sens??
A force de ne penser qu’à trouver des solutions dans l’urgence on oublie de regarder où l’on va….
J’aimerais entendre de temps en temps parler d’éducation de qualité!!Signaler un abus
comment peut-on accepter que de telles contre -vérités se disent, se pensent et s’écrivent?
Décidément, plus l’ânerie est grosse et plus on cherche à la faire avaler !Signaler un abus
Mais bien sûr,… les TZR (Titulaires sur Zone de Remplacement) sont des pions corvéables à merci…
Merci Madame la DRH.Signaler un abus
Informations mensongères ! Je suis enseignant en congé longue durée depuis 1 an 1/2 et depuis le début de ma maladie, je n’ai jamais été remplacé que par des contractuels sans aucune expérience, tant sur le plan disciplinaire que le plan pédagogique ! La suppression annoncée de 9 000 enseignants ne fera qu’aggraver les choses. On assiste à un travail de sape organisée du service public d’éducation par le gouvernement actuel qui n’a pour seul objectif la mort de celui-ci au bénéfice de l’enseignement privé.Signaler un abus
Les contractuels ne sont pas seulement recrutés pour des remplacement de courte durée. Ils sont recrutés de plus en plus souvent pour des postes à l’année et dans des proportions qui ne sont pas du tout anodines. La pratique est la meilleure des formations pour les enseignants ? Soit mais de quelle pratique s’agit-il ? Ils ont supprimés l’année de formation qui permettait aux jeunes enseignants la première année de ne pas effectuer un service à temps plein. La meilleure des formatione suppose d’avoir le temps de se former, d’avoir du recul sur la pratique qu’on découvre, ce qui a été anéanti de manière aberrante par la soi-disant réforme de la formation. Un discours de communication parfaitement à l’image de ce qu’est devenu ce ministère : un ministère du mensonge sans vergogne où tout va très bien madame la marquise.Signaler un abus
Cette personne a oeuvré en son temps à la RATP, mais souvent pas au goût des salariés de l’entreprise. Je crains qu’il en soit de même pour l’éducation nationale.
S’il y a 8% de remplaçants pour 5% d’absents, comment se fait-il qu’il y ait autant de non remplacés pendants l’année scolaire ? Je ne savais pas qu’un diplôme donnait les compétences pour enseigner, que fait-on de la pédagogie ? Cela ne doit plus exister. Tout ce que je sais c’est qu’il y a quelques années, j’ai été remplacée par une contractuelle qui venait enseigner pour payer les frais de restauration de sa maison, ce doit être ça qui s’appelle « pédagogie ».Signaler un abus
Cette interview est juste honteuse ! recruter de jeunes retraités … ou des contractuels, on est dans l’économie pure – et la notion de qualité de l’éducation ?? La formation initiale, la valorisation du statut (car ce n’est pas valoriser que de dire en gros, tout le monde peut faire ce métier!), encourager les débutants … rien dans cette interview ! La France est déjà pointée par PISA et pire, dernière de l’OCDE dans le ratio enseignant/élèves … et on essaye encore de réduire les moyens humains ! On tue la vocation … car on dégoûte les jeunes qui ont vraiment envie d’enseigner, on sape une vraie formation alternant théorie/pratique… Et on rentre dans une logique purement économique de recrutement alors que c’est une mission d’intérêt général, ce n’est pas un métier comme les autres !Signaler un abus
J’espère que Mme Theophile va pouvoir mettre en pratique ses théories : qu’elle aille directement à Pôle emploi!Signaler un abus