Dans sa lettre ouverte, l’association Reconstruire l’école indique que les décrets de l’été 2009 sur la masterisation ne mentionnent jamais le « master professionnel d’enseignement ». Et pour quelle raison ? « Le seul diplôme exigible des lauréats du concours est un master, n’importe quel master y compris les masters-recherche, qui ne comportent aucun stage d’aucune sorte, ou d’autres masters professionnels. » Le titre de master d’enseignement est donc erroné, et pour l’association, les étudiants ne s’y tromperont pas : ils « sont des acteurs rationnels » et « le master d’enseignement est un piège terrible auquel ils voudront échapper. En cas d’échec au concours – ce qui sera forcément les cas pour 80 ou 90% d’entre eux – les titulaires d’un tel master seraient en possession, après deux années d’études post-licence, d’un diplôme sans valeur. »
Un master d’enseignement seul n’a en effet pas de valeur : il n’y a aucun débouché si l’on n’enseigne pas. « De plus en plus d’étudiants feront donc le choix d’avoir d’abord un master-recherche, qui en cas d’échec au concours leur permettra de se recycler, et de passer ensuite le concours. »
L’association Reconstruire l’école estime que « ces masters d’enseignement sont condamnés à s’autodétruire à très brève échéance ». Et avec eux, toute trace d’une quelconque formation professionnelle pour les futurs enseignants…
Des masters condamnés à s’autodétruire
L’association Reconstruire l’école vient de publier une lettre ouverte aux sénateurs concernant l’avenir des masters de l’enseignement. Il semblerait compromis.

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