Cette étude, réalisée par IPSOS pour l’Apeas révèle que 4% des 15 ans et plus qui connaissent ce jeu dangereux l’ont pratiqué soit, par extrapolation, 1,5 million de personnes.
France Inter a diffusé aussi mercredi dans « Le téléphone sonne » une émission sur les jeux dangereux où trois spécialistes sont intervenus à côté de Christine Carry, déléguée régionale PACA de l’association Apeas (Association des Parents d’Enfants Accidentés par Strangulation ). Elle a ouvert le débat en indiquant qu’il n’y avait pas de « profil type », parmi les enfants pratiquant ou ayant pratiqué le « jeu du foulard ». Il faut donc être vigilant, car « tous les enfants sont concernés ».
Le docteur Frédéric Joye, médecin urgentiste à Carcassonne et membre de la Commission des recommandations professionnelles de la société française de médecine d’urgence, invité à l’émission, a précisé qu’il n’y avait pas d’âge pour jouer au « jeu du foulard ». Les ados sont concernés, mais aussi les préados et les plus petits, puisque les jeux dangereux commencent à la maternelle, avec en particulier le « jeu de la tomate » – qui consiste à devenir cramoisi par manque d’air.
Le médecin a indiqué aussi qu’il n’y avait pas de signes avant-coureurs. Le seul indice : les enfants sont souvent en situation d’échec scolaire.
Enfin, il est formel : ce n’est nullement une attitude suicidaire, car les enfants n’ont absolument pas conscience du danger.
Tout ceci est effrayant : que se passe-t-il dans la tête d’un enfant qui se grise dans l’asphyxie ?
Peu d’études ont été réalisées sur le jeu du foulard, ce qui rend certaines conclusions assez difficiles. On constate tout de même que ce sont souvent les enfants casse-cou qui sont les plus «à risque». Donc, dans beaucoup de cas, il s’agit de garçons qui ont tendance à se mettre en danger, qui sont à la recherche de sensations fortes. Mais dans l’ensemble, tous les enfants restent exposés : un garçon réservé, par exemple, peut également y avoir recours pour tenter d’intégrer un groupe. Et il ne faut pas oublier qu’il y a également des enfants qui sont forcés par des camarades d’école à le faireSignaler un abus