L’élève doit donc en cours être juste incité à apprendre par le prof, qui apprend en même temps que lui. C’est la seule méthode qui marche. Il se crée alors une émulation qui fait que les deux travaillent tout autant. Et plus seulement le prof ! François Bégaudeau n’a pas peur de le clamer : « Je veux que les vingt-cinq élèves ressortent (de mon cours) en sueur et moi frais comme un nouveau-né ». Pour en conclure : « Moi, le prof, je n’enseignerai pas ». Que fera-t-il alors ? S’adonnera-t-il à la paresse durant ses longues heures de cours ? Non bien sûr, réplique-t-il aussitôt : « j’apprendrai, comme tout le monde ».
Un brin provocateur, ce texte n’en a pas moins le mérite de nous faire réfléchir. François Bégaudeau nous demande de nous replacer en position d’élève, ce qui n’est pas sot. Puis l’enseignant qu’il est devenu note malicieusement que les heures de cours passent beaucoup plus vite du côté enseignant que du côté élève. Cherchez l’erreur…
Mais un sérieux problème surgit aussitôt : si le prof apprend en même temps que l’élève, à quoi sert-il ?
Un petit exemple : vous apprenez le piano. Un professeur incapable de déchiffrer une partition et de jouer du piano sera-t-il un bon professeur, même s’il apprend avec vous de tout son coeur ?
Enfin que fait-on de l’élève qui a de lui-même le désir d’apprendre, qui rêve d’être assailli de connaissances ? Que fait-on de lui ?
Bonjour,
En tant qu’enseignant,auteur d’un blog en interculturel,je ne cesse de chercher des blogs pour viser la perfection.
C’est aujourd’hui que je découvre le blog d’un collègue,grâce au site:vousnousils.
Vous posez là un véritable problème à l’origine d’une école non citoyenne où les élèves n’apprennent rien.
Inutile de rappeler que l’élève doit jouer pleinement son rôle pour être l’artisan de son savoir;cheminement qui rend l’élève conscient de ses besoins ,de ses lacunes et de ses possibilités.
Le problème est d’autant plus grave lorsqu’il s’agit de classe de français langue étrangère,surtout au niveau de l’apprentissage de la lecture,"clef ef de voùte de tout enseignement"
Donc,cessons de montrer qu’on sait des choses,qu’on est hommes-ressources et conduisons-nous en animateurs et facilitateurs pour promouvoir des contitions qui fassent que l’intérêt soit le mobile de tout processus d’apprentissage!Signaler un abus
assez de ces enseignements-animation dans lesquels on n’apprend rien. comment considère-t-on les enseignants qui ont essuyé de leur labeur les bibliothèques pour passer agregs et autres concours, qui par leurs connaissances ont passionné tant d’élèves admiratifs pour lesquels ils sont aussi devenus des modèles ? Le travail n’est-il pas la seule voie de la qualité? comment un novice peut-il prétendre enseigner la musique, le latin ou tout autre marière? Cessons enfin de confondre la forme et le fond!! Une bouteille de vin … vide ne sera toujours qu’une bouteille …vide!!!Signaler un abus
Le rôle de l’enseignant est multiple. Suivant les filiaires dans lesquels il intervient il pourra être :enseignant , enseignant-educateur ou formateur. Dans les deux premiers cas il doit (à mon sens) avoir la maîtrise des contenus. En revanche, en tant que formateur, mutation prévisible quand on songe aux objectifs des régions en matière d’apprentissage et aux statuts du lycée des métiers, son rôle est surtout de synthétiser et de guider les apprenants. De ce point de vue une certaine "ignorance" peut aider à prendre du recul et donc faciliter la tâche.Signaler un abus
Qu’est-ce qu’il ne faut pas lire comme conneries ! Il faudrait que l’enseignant ne sache rien ! tssss…. Marre du moulin à vent pédagogique et du constrcutivisme débridé !Signaler un abus
Bonne idée, ça!
Et chaque année, l’enseignant pourra changer de matière… forcément, ayant appris les mathématiques une année avec ses élèves, il ne sera plus bon à rien pour cette matière, alors il pourra connaitre les joies de l’apprentissage de l’histoire, du français, de la géographie, du sport même!
Et quand il aura épuisé ses capacités d’apprentissage?Signaler un abus
Marre de la pédagogo à 3 sous ! ras le bol de l’usine à gaz de Mr Merieu !Signaler un abus
Les profs qui découvrent le programme en même temps que les élèves nous connaissons cette situation en lycée professionnel .
Un exemple :
Trouvez un prof de biologie et de SMS pour assurer les cours des secondes années de BEP SAN semble si difficile que le proviseur est amené à chercher à l’ANPE la perle rare. Un éducateur spécialisé fera l’affaire et son arrivée ne pourra que fera taire les parents soucieux de la scolarité de leurs enfants ( ah bon, je les croyais tous abrutis par la boisson).
Combien d’autres exemples de cet ordre ?
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La richesse de notre métier est sans doute liée à la diversité des situations que nous vivons et la diversité des pratiques que nous mettons en place.
Il est vrai que les élèves peuvent être motivés quand nous leur posons de vraies questions; par leur travail de recherche, de partage, d’analyse, de mise en relation et de communication, ils construisent un peu de leurs savoirs et enrichissent le nôtre (principe des TPE et quelque part principe de démarche de chacun en situation de vie: réagir, réfléchir, concevoir, partager et communiquer).
Notre fonction d’enseignant est sans doute aussi d’accompagner les élèves: les adaptés et les moins adaptés, les curieux et les passifs, les manuels et les cérébraux. Et dans cet accompagnement, nous agissons en tant que professionnels. Et notre profession, nous la construisons chaque jour. Quand on devient un enseignant intéressant, performant, attentif, on reste quand même un enseigant dans sa classe ! devant les élèves et avec eux, nous utilisons nos compétences pour faire du mieux que nous pouvons !
Alors que l’on soit un professionnel intuitif, pédagogue dans l’âme, ou que l’on ait besoin de référends pédagogiques, de réflexion en sciences humaine, on n’en reste pas moins des professionnels de l’enseignement !
Chacun mène sa barque à sa façon mais la confrontation de nos pratiques nous rend plus professionnels…
M²
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J’aime beaucoup les réactions épidermiques que déclenchent ces propos quand ils sont lus au premier degré. Et quand on pense par principe que le mot "pédagogie" est un gros mot, comment peut-on lire Bégaudeau autrement qu’au premier degré ?
Alors une petite précision : être pédagogue ne veut pas dire être ignorant, bien au contraire. Etre pédagogue veut dire en connaître un rayon, dominer son sujet, afin de, parfois, feindre l’ignorance pour amener l’élève à emprunter des chemins longs et tortueux sur lesquels il ne s’aventurerait pas seul. Ou alors Socrate était con.Signaler un abus
Assez de bullshitage pédagogique, ce n’est pas l’ignorance qui fait le prof mais le savoir de banaliser le savoir aux novices.
Mon grand, si on suit ton raisonnement on devrait chaque année changer de sujet à enseigner pour être ignorant de nouveau parce que au cas contraire si t es restée ignorant de ton sujet après l’avoir appris avec tes élèves c’este que tu devrais te poser la question si t’es à la bonne place. Sur ce je présume qu’il est toujours bon de niveler par le haut, même si des fois ça peut paraître snob.
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Bonjour,
J’aime énormément votre blog. On y apprend beaucoup. Je suis étudiante en Sciences-politiques et j’entame mon Master recherche Histoire à la rentrée pour devenir prof.
En général, je trouve vos articles très intéressants et j’admire votre franc parler.
Néanmoins, ce post me pose problème. Etant étudiante, jamais je n’accepterais que mes profs ignorent leur matière. C’est totalement incensé, bien que le constructivisme soit à la mode. Si Socrate pouvez vous lire, il se retournerait probablement dans sa tombe. Je comprends très bien que l’interaction élève-professeur soit à la mode, mais un professeur doit avant tout avoir des connaissances. Les compétences sont très secondaires. L’école pour (presque) tous est probablement une des grandes révolutions des deux siècles derniers (j’arrondis bien évidemment), et je trouve qu’il serait dommage qu’elle soit victime du populisme et du politiquement correct. Je vois chaque jour comment, nous, futur professeur, nous sommes formés. Et, je ne suis vraiment pas d’accord avec cette politique, car, oui, il s’agit malheureusement de politique et non de savoir. Les élèves doivent aller à l’école pour apprendre, pour chercher à comprendre, pour découvrir. Les professeurs sont des guides, des soutiens, des ENSEIGNANTS. Et pour cela, il me semble que leur savoir passe avant tout autre "compétence", terme trop proche du marketing à mon goût!Signaler un abus
En me replongeant dans mes souvenirs les profs qui m’ont le plus motivé sont ceux qui semblaient découvrir leur conclusion en même temps que les élèves. Savoir s’étonner encore et toujours est une qualité essentielle de ce métier en plus d’être une preuve d’humilité.Signaler un abus
j’ai eu un prof quand j’étais en seconde au lycée, un prof de littérature qui m’a complètement OUVERT les yeux. j’ai toujours adoré lire, mais lui, il était passioné et passionant ! c’est la personne la plus cultivée que j’ai connu, et il nous faisait à chaque cours découvrir des choses incroyables à coups de poèmes, de peintures, de musiques et de pièces de théâtre. il nous les faisait analyser avec un enthousiasme hors du commun, et quand nous trouvions des interprétations, des explications et des parallèles intéressants, ils criait VOILA en tapant de son poing grassouillet sur sa table avec un air triomphal ! il avait réussi à nous mener à ces interprétations, mais nous les avions trouvées par nous-même ! il nous ouvrait à de nouveaux horizons et nous donnait envie, une fois rentrés chez nous le soir, d’approfondir ce qu’il nous avait à peine fait apercevoir…
Je pense que la qualité essentielle d’un prof est de savoir nous étonner, nous surprendre, pour nous intéresser, et ensuite de nous mener de manière invisible, de nous guider sans que nous ne nous en rendions vraiment compte, à découvrir par nous même ce que nous apprenons… il donne ainsi goût au travail, il éveille et aiguise la curiosité de l’élève.Signaler un abus